Intrigue n°1 Rencontre avec la reine [ PV Eleana ]

[ RP privé qui sert de base à la première intrigue ]

Mavia la suivit sans rien dire. Elle connaissait bien la capitale des elfes, pour y être venue plusieurs fois, mais elle ne pouvait s'empêcher de s'émerveiller à chaque fois de ce peuple, de leurs coutumes, et de la façon avec laquelle ils cohabitaient avec la forêt.
Les branches et les racines des arbres majestueux s'entrelaçaient pour créer de superbes bâtiments. Des rues pleines de monde serpentaient entre les habitations. Les bruits de la joyeuse foule se mêlaient aux cris des oiseaux qui observaient la vie de la capitale elfique.
Enfin, ils arrivèrent devant le Palais. Mavia réfléchit quelques secondes de la façon dont elle allait parler à la reine, puis pénétra dans la salle où se trouvait Islanzadi. Comme à son habitude, la jeune albinos ne s'inclina pas, se contentant d'un minuscule signe de tête mi méprisant mi dédaigneux. Puis elle s'adressa d'abord à Eleana ( en omettant volontairement les paroles de politesse destinées à la reine ) :

- En fait, Eleana, tu peux toi aussi rester, si tu le souhaites...

La jeune elfe aux cheveux blonds eut un sourire mystérieux.

- Bien sûr.

Elle se mit aux côtés de sa reine, ses yeux d'argent scrutant Mavia sans aucune méchanceté. Cette albinos était étrange, jamais Eleana n'avait pu prévoir ses actes, et cela la jeune princesse très curieuse. Elle attendit que Mavia prenne la parole.

Mavia sortit délicatement de la poche de sa cape de voyage un parchemin très abîmé, qui avait du vivre beaucoup d'aventures. Elle le décacheta, puis parcourut la salle ( c'est-à-dire la Reine, Eleana, et quelques conseillers grassouillets ) du regard :

- C'est mon père qui vous fait parvenir cette lettre. A part, lui, moi, et vous dans quelques instants, personne n'en connait le contenu, resté jusqu'à présent confidentiel. Mais, après cette lecture, peu importe qui est au courant, ou non.

Elle toussa un peu pour se donner une contenance, avant de commencer sa lecture.

- Capitale d'Uru'baen, forteresse du roi, 20ième jour des vendanges. Message destiné à la Reine du peuple elfique qui sévit illégalement dans la forêt du Nord, le Du Weldenvarden... Dame Islanzadi, cela fait bien longtemps que dure cette confrontation entre le peuple des Elfes et l'empire d'Alagaësia, et il est temps que cela cesse. Si vous acceptiez d'entendre raison, nous ne rencontrions pas tous ces problèmes. En refusant d'admettre votre tort, vous ne faites que rendre plus difficile la sitaution des elfes, obligés de se terrer tel des lâches dans le Du Weldenvarden. Il est temps de mettre fin à cette confrontation. Depuis des années, je tente de vous convaincre de me croire, de réfléchir à un avenir meilleur pour notre contrée, mais vous avez toujours refusé de m'écouter. C'est pourquoi j'ai décidé de prendre des mesures qui, je l'espère, sauront changer les choses. Durant ces derniers mois, j'ai dûrement entraîné mon armée, qui est en marche. A l'heure où ma fille vous lit ces lignes, mes soldats devraient être arrivés aux portes de la cité que vous nommez Kirtan. Grâce à ma magie j'ai réussi à briser les sortilèges qui protègent cette partie de la forêt, et mon armée est actuellement en train de pénétrer le Du Weldenvarden, dans les intentions les plus belliqueuses qui soient. Bientôt, la cime des arbres elfiques résonnera des coups meurtriers des agents de l'Empire, et leurs racines rougiront du sang qui coulera. J'espère que le résultat de cette bataille ( qui tournera en faveur de l'Empire, bien évidemment ) vous amènera à réfléchir à vos actes. Les dés sont jetés. Je vous salue. Galbatorix, Roi d'Alagaësia, Chef de la caste des Dragonniers, chef du clan des Parjures...

Mavia releva la tête lentement, et fixa l'assemblée. Un rictus déforma son visage :

- Ah, j'oubliais... Mon père vous fait rappeler que, en tant que messagère, aucun mal de peut mêtre fait...

Islanzadi tomba assise sur son trône.

- C'est... impossible... Galbatorix ne peut pénétrer le Du Weldenvarden...

Eleana restait impassible. Les Elfes devaient être prévenus que la guerre était proche, et elle le faisait.

"Islanzadi, je refuse de me rendre. Mais le moins de mal possible doit être fait au peuple."
"Ils ne voudront pas abandonner, tu le sais."
"Oui."

Elle soupira. Fixa Mavia.

- Le peuple des elfes est libre. Je sais que Galbatorix me convoite car je lui ait causé pas mal de tort. Si je peux échanger la liberté et la vie de mon peuple par ma propre vie et ma propre liberté, je suis prête à le faire. Préviens ton Roi.

Mavia hésita entre ricaner et regarder d'un air compatissant la jeune elfe. Elle appréciait Eleana. Pour la peine, elle resta stoïque, se contentant de lâcher le parchemin, qui tomba lentement au sol sans un bruit.
- Tu ne comprends pas, Eleana. Si nous gagnons, nous n'aurons pas de mal à nous emparer de toi. Aussi, il n'y a pas à discuter.

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